Publié dans Société

Transports en commun - Arrêt total des activités des « taxis-be » !

Publié le lundi, 04 mai 2020

Une perte occasionnée par l’application des mesures sanitaires et l’augmentation du nombre de cas contacts du Covid-19 à Antananarivo. Tels sont les arguments avancés par les transporteurs réunis au sein de l’Union des coopératives de transport urbain (UCTU) et l’Union des coopératives de transport suburbain (UCTS) pour justifier leur décision d’arrêterleurs activités à compter de ce jour. A l’issue d’une réunion qu’ils ont effectuée depuis la semaine dernière, ces transporteurs ont décidé de suspendre leurs services jusqu’à la prise d’une nouvelle décision les concernant, c’est-à-dire de nouvelles mesures sanitaires qui correspondent à leur exigence. D’après le porte-parole des transporteurs, Razafiniarino Mihaja, ils ont travaillé à perte durant ces 15 derniers jours.
Après que le Gouvernement a déclaré l’état d’urgence sanitaire dans le pays, tous les restaurantsainsi que les salles de fête et de cérémonie ont été fermés. Il a également été décidé la suspension du transport en commun. Cependant, ces transporteurs ont réclamé la reprise de leurs activités tout en acceptant les mesures de barrières sanitaires. De plus, d’autres soutiens leur sont attribués comme la gratuité de la délivrance des licences et de la réalisation des visites techniques. Malgré tout cela, ils ne sont pas toujours satisfaits. Ils prennent en otage tous les passagers pour faire pression sur les autorités dans le but de satisfaire leursrevendications. Récemment, l’UCTU et l’UCTS ont réclamé la dotation d’équipements de protection et de produits de désinfection afin qu’ils ne se déplacent plus dans les endroits collectifs pour désinfecter leurs véhicules. En cette période de crise, les propriétaires de « taxis-be » ne font aucune preuve de patriotisme. Ils ne cherchent que leurs propres intérêts.
Pour les transporteurs dans les zones régionales et nationales, ils réclament la réouverture des axes routiers dans tout Madagascar, y compris donc ceux dans les trois Régions affectées par la propagation du coronavirus, à savoir Analamanga, Haute-Matsiatra et Atsinanana. Concernant la distribution des équipements de protection pour les transporteurs comme le gel hydroalccolique et les masques, ainsi que la désinfection des véhicules, l’Association Fitia a indiqué que ces opérations prendront fin ce jour. Celles-ci ont ainsi duré deux semaines.
Madagascar est actuellement en état d’urgence sanitaire. Sur ce, tous les services publics doivent être réquisitionnés, y compris le transport en commun. C’est le souhait de tous face à cet égoïsme qui ne dit pas son nom des « taxi-be ».
Anatra R.


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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